Pendant l’été, les chasseurs les plus attentifs savent que la régulation du renard prend tout son sens. Cette période, souvent perçue comme une trêve cynégétique, est en réalité un moment stratégique pour intervenir de manière ciblée sur les prédateurs, et en particulier le renard. Mais alors, pourquoi tirer le renard en été ? Quels sont les impacts sur la faune sauvage ? Voici un tour d’horizon des véritables enjeux de ce tir de gestion.
🎯 Le renard, un prédateur opportuniste et redoutable
Le renard roux (Vulpes vulpes) est un prédateur extrêmement adaptable. Il s’alimente de petits mammifères, d’oiseaux, d’œufs, de jeunes chevreuils, mais aussi de déchets, d’insectes ou de fruits. Autrement dit, sa polyvalence alimentaire, couplée à une grande capacité de reproduction, en fait un acteur influent sur l’équilibre des populations animales.
En été, les portées de renards sont nombreuses, et les jeunes commencent à explorer le territoire. Par conséquent, la pression prédatrice s’intensifie, notamment sur le petit gibier en pleine période de reproduction.

🐇 Des conséquences directes sur le petit gibier
Le tir d’été du renard vise avant tout à préserver les espèces de petit gibier, particulièrement fragiles pendant cette période.
En effet,
- Perdrix, faisans, lièvres, lapins : leurs nichées sont exposées, au sol, sans grande capacité de défense.
- Les œufs et poussins représentent une cible facile pour un renard en quête de nourriture pour lui et ses petits.
Ainsi, en régulant le renard à cette période, le chasseur agit en protection indirecte, favorisant la survie des nichées et des jeunes animaux, et permettant ainsi un meilleur recrutement dans les populations de petit gibier.

🔍 Tir de gestion, pas de loisir
Il est essentiel de rappeler que le tir d’été du renard n’est pas une chasse de loisir, mais un acte de gestion raisonné.
En d’autres termes, il s’inscrit dans une démarche de régulation équilibrée de la faune, en concertation avec les acteurs du territoire : chasseurs, agriculteurs, naturalistes et services de l’État.
Il est souvent autorisé :
- Dans le cadre de plans de chasse ou d’arrêtés préfectoraux,
- En affût ou à l’approche,
- Avec des moyens respectueux (pas d’utilisation de chien, pas de battue).
🔭 Pour améliorer votre confort lors des affûts estivaux, pensez à une chaise de battue ou de poste légère et pliable : idéale pour rester patient et discret sans se fatiguer.
🦌 Une incidence aussi sur le grand gibier
On l’ignore souvent, mais le renard peut également avoir un impact sur le grand gibier, notamment le chevreuil.
Au printemps et en début d’été, les chevrettes mettent bas, souvent dans les hautes herbes ou les lisières de bois. Les faons très jeunes, encore immobiles et sans odeur corporelle, sont normalement bien dissimulés… cependant, un prédateur expérimenté peut facilement les repérer.
Des observations et études ont démontré que certains renards n’hésitent pas à attaquer des faons de quelques jours, entraînant une perte non négligeable dans les populations locales.
De ce fait, le tir d’été du renard peut contribuer indirectement à préserver les effectifs de chevreuils, en réduisant cette prédation précoce.
🌿 Une régulation responsable pour un équilibre durable
La biodiversité a besoin d’un équilibre. Trop de renards et les jeunes espèces de gibier ne survivent pas ; trop peu, et les rongeurs, porteurs de maladies ou ravageurs de cultures, prolifèrent.
C’est pourquoi la régulation estivale permet de préserver un équilibre entre proies et prédateurs, et de soutenir la diversité de la faune sauvage.
En conclusion
Le tir d’été du renard n’est pas anodin. Il s’agit d’un outil de gestion essentiel pour protéger le petit et le grand gibier en période sensible.
En agissant de manière responsable, les chasseurs contribuent activement à la préservation des équilibres naturels et à la pérennité de la chasse durable.